Un
Internaute dont nous taisons le nom nous a posé une question
au sujet d'un des dessins affichés sur notre page Web.
Une gentille explication lui a été donnée
mais celle-ci lui a paru insuffisante et pour l'édification
de tous nos Internautes, puisque la Lumière ne doit pas
être mise sous le boisseau, nous tenons à expliquer
que ce dessin est pour nous un symbole.
Le
drapeau est pour nous un symbole, il signifie l'union de tous
les composants de la nation ; le palmiste qui figure sur nos
armoiries est aussi un symbole.
Qu'est-ce
qu'un symbole ?
Un
symbole, nous dit Piobb, est une métaphore qui son fondement
sur la raison et trouve sa correspondance dans la réalité.
Le terme " métaphore " relève de la
rhétorique mais il s'agit d'un langage c'est-à-dire
de la façon dont les idées personnelles peuvent
se communiquer à autrui. La symbolisation de l'idée
par le substantif ou par le schéma a nécessairement
un fondement rationnel.
Il
convient de distinguer deux genres dans les symboles :
A- Le genre graphique.
B-
Le genre ontologique qui se réfère à la
symbolisation des forces de la Nature par des êtres (vivants
ou inertes) ou des parties d'êtres.
Dans
le genre graphique, on trouve :
1)
Les idéographismes dits ordinairement astrologiques parce
que l'Astrologie les a popularisés.
2) Les symboles dits ésotériques parce qu'ils
semblent constituer un langage ésotérique (réservé
à une catégorie spéciale d'hommes) à
peu près semblable dans toutes les époques et
dans presque tous les pays.
3) Les signes dits alchimiques parce que l'Alchimie en a fait
un abondant usage.
4) Les caractères dits magiques parce que la Magie, sous
toutes ses formes, les prodigue dans les différents objets
dont elle se sert.
C- Dans le genre ontologique, se rangent :
1)
Des minéraux c'est-à-dire des corps chimiques.
2) Des pierreries.
3) Des végétaux.
4) Des animaux.
5) Des parties du corps humain, celles qui sont susceptibles
d'ablation sans préjudice notoire comme les cheveux,les
ongles, les dents.
6) Des éléments organiques comme la sève,
les résines, le latex, le sang, matière cérébrale,des
sécrétions comme la salive, le venin de certains
animaux et divers produits comparables.
7) Des manifestations communes de phénomènes naturelles
telles que la foudre,le feu, l'eau.
8)
Etendant
nos champs d'investigation, nous consulterons Jules Boucher
qui nous signale que le mot " symbole " vient du grec
sumbolon, signe de reconnaissance formé par les 2 moitiés
d'un objet brisé qu'on rapproche ; par extension ce mot
veut dire une représentation analogique en rapport avec
l'objet considéré.
On
doit faire une distinction entre les mots allégorie,
emblème et symbole.
L'allégorie
est une représentation, expression d'une idée
par une figure dotée d'attributs symboliques (arts) ou
par une métaphore développée (littérature).On
distingue comme allégories, l'apologie qui est une allégorie
morale et la parabole qui est une allégorie religieuse.
Le
symbole est constant tandis que l'emblème est variable.
Le
symbole est vu comme étant d'origine divine ou inconnue
; l'emblème est inventé par quelqu'un et est une
représentation simple d'une idée. Ainsi le buf
est considéré comme l'emblème de la force.
Le
symbole est plus vaste, plus étendu et demande souvent
un effort d'intelligence pour être compris car il associe
plusieurs idées différentes. A titre d'exemple,
une colombe faisant son nid dans un casque est l'emblème
de la paix succédant à la guerre.
L'abbé Auber, in " Histoire et théorie du
symbolisme religieux " souligne que quatre sens peuvent
se rapporter au symbole : littéral, allégorique,
moral ou topologique et enfin anagogique. Le sens topologique
se distingue du sens anagogique en ce que le premier est un
sens moral et le second un sens mystique.
En
franc-maçonnerie, le symbole est une espèce de
révélation, il est constant et latent en toutes
ses parties.
Concluons par ces mots : C'est seulement par l'étude
des symboles qu'on peut parvenir à l'ésotérisme
car tout est symbole ici-bas, donc nous avons beaucoup à
apprendre sur cette terre.
Fr:. Max Vilvert Rosier